La revue Justice Spatiale/Spatiale Justice entend être un lieu privilégié des débats internationaux sur la justice spatiale dans une perspective pluridisciplinaire. Elle est ouverte à tous les spécialistes des sciences sociales qui veulent y participer : leurs approches théoriques comme leurs études de cas s'enrichiront mutuellement et aideront à ce que les sciences sociales soient mieux reconnues comme fondées en raison et, pour cela même, utiles dans la cité.

Justice Spatiale/Spatiale Justice aims to become a forum for international debates about spatial justice, in a pluridisciplinary perspective. Any practitioner of social science can contribute, either theoretical papers or more empirical case studies : set side by side, both types of approaches are likely to gain better recognition and increased relevance.

Bilingue (français/anglais) et publiée sous forme électronique à raison d'un numéro par an, JSSJ est une revue scientifique et applique l’ensemble des règles déontologiques qui découlent de ce statut, au premier chef l’évaluation anonyme par deux lecteurs spécialistes du domaine concerné des articles qu’elle publie, et la publication exclusive d'articles originaux.

Bilingual (French/English), and with one issue per year published online, JSSJ is a peer-reviewed journal which follows all the ethical rules for its review process, in particular anonymous reviewing by two referees of all papers that are published.

La revue a pour objectif premier que les textes qu’elle publie soient lus. C’est pourquoi elle est en accès entièrement libre et gratuit, y compris le téléchargement des articles. Le comité éditorial a par ailleurs fait le choix de ne s’inscrire que dans des modes de référencements, nationaux ou internationaux, qui ne peuvent en aucun façon être assimilés à des classements. C’est à l’aune de son lectorat et de la qualité de ses publications que JSSJ souhaite être évaluée.

Our journal’s main objective is for the papers we published to read. That’s why they are freely accessible to all, and can be downloaded at no charge. Our editorial board has also made the decision not to apply to national or international referencing systems likely to produce rankings. JSSJ wants to be judged on its readership and the quality of the work it published only.

Si la justice spatiale constitue un objectif prioritaire souvent affiché dans les politiques territoriales, elle demande à être précisée et débattue. Le concept s'est imposé avec une telle évidence qu'il demeure relativement peu questionné. L'incertitude qui l'entoure fait contraste avec sa valeur heuristique. Accueillir les travaux, les débats et les controverses autour de cette idée est l'objectif de la revue JSSJ. Elle poursuit les discussions engagées lors du colloque Justice et Injustice Spatiales tenu à l'Université Paris Ouest Nanterre en mars 2008, où fut ressenti le besoin d'échanger sur la question des relations entre justice et espace par-delà les frontières disciplinaires, linguistiques et culturelles. JSSJ est animée principalement par des géographes et a pour ambition de devenir un terrain de rencontre sur le sujet entre des regards disciplinaires de sciences sociales et humaines différents (aménagement, urbanisme, sociologie urbaine, histoire, philosophie, sciences politiques…).

Spatial justice, a proclaimed priority in many territorial policies, is a notion worthy of discussion and elaboration. It seems so obvious it has hardly been questioned. Yet it is as potentially fruitful as it is relatively unexplored. The objective of JSSJ journal is to provide an arena for research, debate and controversies around the idea. It builds on discussions started with the Spatial Justice Conference  held at the Université Paris Ouest Nanterre in March 2008, and is a response to the need felt to share thoughts about the relations between justice and space, beyond disciplinary, linguistic and cultural boundaries. JSSJ is edited mostly by geographers but aspires to become a meeting place for representatives of many disciplines of the social sciences (geography, planning, urbanism, urban sociology, history, philosophy, political science…).

La nécessaire référence à la justice

The necessary reference to justice

On admet volontiers que le discours scientifique cherche à comprendre tandis que le discours partisan s'autorise à juger. Mais, dans le même temps, le regard porté sur les sociétés humaines est souvent empreint d'une appréciation implicite sur le caractère juste ou injuste des situations analysées. Qu'il s'agisse à l'échelle mondiale de décrire les pays ou les sociétés les plus pauvres, ou à l'échelle locale d'analyser les phénomènes de ségrégation urbaine, ou encore d'analyser l'accès difficile à la terre dans les situations de structures agraires très inégalitaires, il est fréquent que transparaisse la sympathie de l'observateur pour les populations les plus démunies, les plus opprimées, les plus exclues. Peut-il en être autrement quand le chercheur est aussi un citoyen ? Et surtout, doit-il en être autrement : une position d’observateur non-engagé est-elle moralement tenable ? Mais, dans ces conditions, comment les sciences sociales peuvent-elles revendiquer une neutralité qui serait garante de leur statut scientifique ? En bref, la justice a-t-elle sa place dans un propos à prétention scientifique ?

It is widely admitted that while scientific discourse aims to understand, partisan discourse authorizes itself to judge. However, our ways of looking at human societies often carries an implicit assessment of the fairness or unfairness of the situations we describe. Be it at the scale of the world, when considering the poorest countries or societies, at a very local scale, when analyzing urban segregation, or when looking at the problematic access to land-ownership in extremely unequal agrarian structures, there is a palpable empathy of the observer with the most deprived, the most oppressed, the most excluded of populations. Could it indeed be otherwise since a researcher is also a citizen? More importantly, should it be otherwise: is the position of disengaged observer morally tenable? Can social sciences claim a neutrality likely to guarantee their scientific status, or does the notion of justice have a legitimate place in scientific discourse?

Certains chercheurs en sciences sociales, notamment des géographes, ont cherché à  répondre à cette interrogation.  En France, le livre fondamental d'Alain ReynaudSociété, Espace, Justice regroupe dans son titre les trois mots-clés et a donné beaucoup à penser. Mais force est de constater que, depuis sa parution en 1981, cet ouvrage est resté assez isolé. Dans le monde anglo-saxon, en revanche, David Harvey a ouvert des pistes majeures dès le début des années 1970, sur lesquelles de nombreux chercheurs se sont engagés ensuite (Soja, Young, Marcuse, Fainstein, …).

Some scholars, and not least geographers, have attempted to answer this question. In France, a fundamental book by Alain Reynaud, Société, Espace, Justice, gave food for thought on those three keywords. But since it was published, in 1981, it has not had many followers. In the Anglophone world, by contrast, a trend was started by David Harvey in the early 70s, and researches on the relations between justice and space have been plentiful (Soja, Marcuse, Fainstein …).

Aujourd’hui, la revue JSSJ affirme à leur suite qu'il est légitime pour la géographie et les autres sciences sociales d'incorporer la justice dans leur questionnement. Il ne s'agit pas ici d’accepter la dénonciation implicite d'un fait considéré intuitivement comme injuste au terme d'une approche empirique. Il ne s'agit pas plus d'accepter le conformisme qui s'interdirait de porter appréciation sur les choses, au motif que la science doit rester neutre. Décrire les faits en les dénonçant sans savoir exactement pourquoi on les dénonce ou en s'interdisant de les dénoncer parce que l'existant bénéficierait d'une légitimité naturelle à être, ce sont là des positionnements opposés qui finalement tous deux conduisent à une impasse. Le concept de justice ne doit être ni plaqué à l'analyse scientifique, ni évacué de celle-ci. Il doit constituer une pièce à part entière du raisonnement intellectuel.

Following in their footsteps, the journalJSSJ believes it is legitimate for geography and other social sciences to incorporate justice in their lines of questioning. In this perspective, it means neither to subscribe to the implicit denunciation of a fact intuitively perceived as unjust as part of an empirical research, nor to accept to conform to the refusal to assess situations, on the grounds that science must be neutral: both these positions are unsatisfactory in opposite ways. The concept of justice should neither be added onto scientific analysis as an afterthought, nor excluded from it. It should form an integral part of intellectual reasoning.

Pluralité des approches de la justice

Plurality of approaches of justice

Plaidant pour le débat, la revue ne se réclame a priori d'aucune théorie et n'est le drapeau d'aucune école, si ce n'est pour affirmer que le concept de justice a sa place dans les sciences sociales et donne un sens à l'analyse des lieux et faits sociaux territorialisés. Elle prend acte qu'il existe plusieurs définitions de lajustice et plusieurs formulations possible ducontrat social. Sans exposer les théories, mais en appelant que des contributions disent dansJSSJ l'usage que les sciences sociales peuvent faire de chacune d'elles, rappelons simplement qu’elles oscillent entre deux pôles, l’un centré sur les questions de redistribution des richesses, des services et des opportunités pour les personnes, l’autre sur les questions de procédures de prise de décision.

This journal aims to foster debate and therefore favors no theory or school of thought: it merely posits that the concept of justice has its place in social science and helps to make sense of places and territorialized social facts. There are several definitions of justice and several formulations of the social contract. We call for contributions to JSSJ to illustrate the ways the various theories of justice can inform social research, drawing on a wide range of theories, be it ones which emphasize issues of wealth redistribution, and reallocation of services and opportunities, or ones which focus on the procedures of decision-making.

Si JSSJ veut ouvrir ses colonnes à différentes conceptions de la justice, elle ne saurait admettre en revanche la soumission de la démarche intellectuelle à une autorité autoproclamée qui prétendrait dire le juste et l'injuste : l'idée d'hétéronomie morale est contradictoire avec le libre développement de la pensée. Une fois revendiquée l'autonomie de la raison dans la formulation théorique de ce qu'est le juste, plusieurs voies restent possibles, et l’on retiendra les deux cheminements fondamentaux : énoncer la théorie à partir d'un raisonnement abstrait pour ensuite confronter les réalités à la construction théorique et leur attribuer en conséquence une qualification morale, ou, au contraire, tirer la théorie des pratiques sociales existantes.

We intend to welcome several conceptions of justice, and refuse the intellectual attitude which would consist in claiming authority to pronounce on what is just or unjust: this would inhibit the free development of thought. Once one accepts the autonomy of reason in defining theoretically what is just, several ways of thinking open up, of which we can broadly define two sorts: stating a theory on the basis of abstract reasoning before confronting realities to the theoretical construct and then qualifying them morally or, conversely, deriving theory from existing social practice.

La diversité des approches stimule la réflexion. Elle oblige chaque théorie à soumettre à la critique la robustesse de son raisonnement. Mais, pour toutes, faire du concept de justice un outil efficace dans les sciences sociales, et notamment le concept de justice spatiale dans le discours sur les sociétés et leurs territoires, appelle l'explicitation de certains termes de façon que la controverse soit féconde.

Diversity of approaches stimulates thought, and obliges each theory to submit to critics the soundness of its reasoning. But in order to make the concept of justice an operational tool in social science, and in particular the concept of spatial justice in the discourse on societies and territories, we should make certain terms explicit to facilitate their discussion.

Une claire distinction s'impose d'abord entre ce qui est différence, ce qui est inégalité et ce qui est injustice. Bien loin d'impliquer l'inégalité, la différence valorise les identités personnelles, donc les personnes, et collectives, donc les groupes. Elle constitue une richesse collective qui ajoute à l'efficacité de l'interaction sociale et doit être mise au service d'un bien commun où chacun trouve une place qui le valorise et donne un sens à son existence. Mais le danger n'est jamais loin que la différence ne soit instrumentalisée pour donner une légitimation à l'inégalité et enfermer certaines personnes ou certains groupes dans des rôles imposés qui les privent de leur liberté. L'inégalité a une acception claire, mais elle entretient avec la justice une relation qui peut l'être moins. Dans une conception égalitariste de la justice, l'inégalité se confond avec l'injustice. Mais, il est d'autres façons de concevoir la justice et se pose alors la question de définir le juste et l'injuste sans poser a priori que toute inégalité vaudrait injustice. On aura reconnu la justice comme équité (Rawls, 1971), selon laquelle l'égalité des droits de chacun et la reconnaissance de l'égale valeur intrinsèque des personnes doivent être articulées avec l'optimisation des inégalités au bénéfice des plus modestes pour ce qui touche la distribution des biens et des rôles sociaux.

First, we should clearly distinguishdifference from inequality and injustice.Difference does not necessarily imply inequality, and may refer to an assertion of personal and collective identities, the diversity of which enhances social interaction and can serve a common good, with each member of a society finding his or her specific and valued place and a meaning to his or her existence. There is however a risk that difference be instrumentalized to legitimize inequality and assign some persons or groups a particular role while denying their freedom. Inequality seems a straightforward enough notion, but its relation with injustice is less so. From an egalitarian perspective, inequality and injustice are one and the same. But there are other conceptions of justice, and it should be possible to define what is fair or unfair without positing beforehand that any inequality is unfair. In Rawls’s understanding of justice as fairness (1971), the equality of rights and the recognition of the intrinsic value of persons are articulated with an idea of optimization of inequalities to benefit the most deprived in terms of allocation of goods and assignment of social roles.

Ces considérations soulèvent immanquablement la question de l'universalisme. Selon la conception de la justice retenue, c'est-à-dire finalement selon la procédure d'énonciation suivie, il est en effet revendiqué soit la portée universelle des valeurs, même si ces dernières se déclinent nécessairement de façons spécifiques selon les lieux et les temps, soit le relativisme moral induit par la variété des usages sociaux. Cette alternative est lourde de conséquences théoriques et pratiques à l'heure de la mondialisation. Faut-il reconnaître l'universalisme des valeurs morales, penser ou agir en conséquence ? Faut-il dénoncer la prétention d'une aire culturelle dominante à imposer aux autres des normes qu'elle aurait unilatéralement qualifiées d'universelles ? Faut-il admettre le communautarisme par respect des identités collectives ou le combattre par respect des identités individuelles et reconnaissance de la liberté de chacun de définir son projet de vie, indépendamment des usages du groupe, du lieu et du temps où le hasard l'a fait naître ? Comment gérer le multiculturalisme, c'est-à-dire arbitrer entre les cultures particulières, la liberté individuelle et un droit partagé contenu dans la Déclaration universelle que tous les Etats membres de l'ONU ont faite leur et qu'ils admettent théoriquement comme norme ?

Such ideas necessarily raise the issue of universalism. Depending on which conception of justice, and the procedure of enunciation, one uses, either values are seen as universal, with specific applications to specific times and places, or the variety of social practices induces moral relativism. In the context of globalization, this alternative carries huge implications: is it possible to proclaim universal moral values and to act and think accordingly? Or should one beware of the tendency on the part of one specific, hegemonic culture to impose on others norms unilaterally qualified as universal? Is communitarianism to be respected as an expression of collective identity, or shunned as a constraint on individual identities, a denial of each and every person’s liberty to define his or her own life aims independently of the practices of the group, the time and the place where he or she chanced to be born? How to cope with multiculturalism, and arbitrate between specific cultures, individual freedoms and the common legal framework set out in the Universal Declaration of Human Rights adopted by member countries of the UN and thus theoretically accepted as a norm?

La justice spatiale : un concept utile aux sciences sociales

Spatial justice: a useful concept for social sciences

Dimension fondamentale des sociétés humaines, l'organisation de l'espace est la traduction géographique des faits de société et rétroagit elle-même sur les relations sociales (Lefèbvre, 1974). En conséquence, la justice et l’injustice s'y donnent à voir. Autrement dit, l’analyse des interactions entre espace et société est nécessaire à la compréhension des injustices sociales et à la réflexion appliquée sur les politiques territoriales visant à les réduire.

The organization of space, a crucial dimension of human societies, reflects social facts and influences social relations (Lefèbvre, 1974). Consequently, both justice and injustice become visible in space. In other words, the analysis of the interactions between space and society is necessary to understand social injustices and to formulate territorial policies aiming to tackle them.

Dans cette perspective, plusieurs pistes s’ouvrent aux sciences humaines et sociales. Elles peuvent poser la question des distributions spatiales, ou mieux socio-spatiales (distribution des richesses, des services et des opportunités pour les personnes), lorsqu’on retient l'idée d'une justice distributive : l'accès aux biens matériels et immatériels ainsi qu'aux positions sociales dit si la configuration est juste ou non. Elles peuvent aussi poser la question des représentations de l’espace, des identités (territoriales ou non) et des pratiques sociales, si l'on réfléchit à partir des procédures de prise de décision. Par exemple, une approche centrée sur les minorités, ou sur les femmes en particulier, peut explorer leur répartition et leurs pratiques spatiales, mais surtout évaluer comment celles-ci sont gérées et vécues par les différents acteurs, contribuant ainsi à ouvrir les yeux sur des formes d’oppression peut-être masquées par l’universalisme, qui détourne le regard de nombreuses formes de discrimination.

This opens up several perspectives for social sciences. They may deal with spatial or socio-spatial distributions (allocation of wealth, services and opportunities for persons), in a distributive justice perspective: the access to material and immaterial goods, or to social positions, indicates whether the situation is fair or not. Starting with decision-making procedures, research may also raise the issue of representations of space, of territorial or other identities and of social practices. For instance, a focus on minorities, such as women, will explore their spatial practices but also how these are experienced and managed by various agents, which may illuminate forms of oppression or discrimination which a universalist approach might disregard.

L'environnement est un autre champ d’investigation émergeant. La notion de justice environnementale en effet est apparue dans les années 1970-1980, dans les villes nord-américaines, pour étudier les recouvrements spatiaux entre les formes de discrimination raciale et d’exclusion socio-économique, les pollutions industrielles et la vulnérabilité face aux risques naturels. L’émergence de la notion de développement durable a aussi favorisé une réflexion sur l’équité environnementale. Elle interroge notre rapport ontologique au monde, et la possibilité d’une politique juste articulée autour des besoins de l’humanité, présents et futurs, locaux et globaux, et de nouveaux modes de gouvernance.

Another field opening up to investigation is the environment. The notion of environmental justice was used from the 70s onwards, in North American cities, to describe the overlapping geographies of racial discrimination, socio-economic exclusion, industrial pollution and vulnerability to risks. The notion of sustainable growth has also brought about a reflection about environmental fairness: at stake is our ontological relation to the world, and the possibility of fair policies which take into account the needs of humanity, both present and future, local and global, and new forms of governance.

Quelle que soit l’approche adoptée, le concept de justice spatiale questionne toutes les échelles d’étude ou, mieux, la combinaison des échelles. A l’échelle mondiale, l’importance d’une réflexion sur la répartition des richesses, notamment entre grands ensembles géographiques, n’est plus à démontrer : des débats sur le Tiers Monde des années 1970 à ceux, contemporains, sur les inégalités Nord-Sud, la question a depuis longtemps animé les sciences sociales. La phase actuelle de la mondialisation a réveillé ces questionnements. A l’échelle nationale, la question est évidemment celle du caractère juste ou injuste des politiques d’aménagement du territoire. A l’échelle locale, c'est surtout le milieu urbain qui a alimenté la recherche, notamment la réflexion de la géographie radicale aux Etats-Unis dans les années 1970-1980.

Whatever the approach, the concept of spatial justice operates at all scales and on the articulation of different scales. Worldwide, the need to reflect on the distribution of resources between the major regions is blindingly obvious: since the debates, in the 70s, on the Third World and with more contemporary ones on the North/South divide, the issue has never left the foreground. The current phase of globalization gives it new relevance. At national levels, questions about the fairness or unfairness of territorial planning are to be addressed. At the local level, cities have been intensively researched, starting with radical geography in the US in the 70s and 80s.

js/sj - Mai 2009

js/sj – Mai 2009

Partenaires

La revue justice spatiale | spatial justice est publiée avec les soutiens de la Commission Recherche de l’Université Paris Nanterre, de l’UMR LAVUE (UMR 7218), de l’équipe MOSAÏQUES, du CNRS, du laboratoire CUBES (Université du Witwatersrand, Afrique du Sud) et du Labex Futurs Urbains (Université Paris Est). Elle est par ailleurs associée au programme Justice Spatiale-Justice Sociale financé par la Comue Paris Lumières.

Partnership

Justice Spatiale | Spatial Justice is financially supported by the University Paris Nanterre’s Commission for Research, the UMR LAVUE (UMR 7218) and the Mosaïque group, the CNRS, the research group CUBES (University of Witwatersrand, South Africa) and the Urban Futures Labex (University Paris-Est). The journal is also linked to the Justice Spatiale-Justice Sociale supported by the COMUE Paris Lumières.

Qui sommes nous ?

Who's Who ?

Rédactrices en chef | Managing Editors
Claire HANCOCK, université Paris Est-Créteil
Muriel FROMENT-MEURICE, université Paris Nanterre

Éditrice | Publisher
Nina KOULIKOFF, MSH Mondes – UAR 3225

Comité de rédaction | Editorial Board
Céline ALLAVERDIAN, université de Montréal/AgroParisTech
Cyril BLONDEL, université de Reims Champagne-Ardenne
Arnaud BRENNETOT, université de Rouen-Normandie
Grégory BUSQUET, université Paris Nanterre
Assaf DAHDAH, CNRS ART-Dev Montpellier
Sophie DIDIER, université Paris-Est-Marne-La-Vallée
Judicaelle DIETRICH, université Jean Moulin Lyon 3
Estelle EVRARD, université du Luxembourg
Gülçin ERDI, CNRS/UMR CITERES
Gabriel FAUVEAUD, université de Montréal
Muriel FROMENT-MEURICE, université Paris Nanterre
Marie-Anne GERMAINE, université Paris-Nanterre
Marie GIBERT, université Paris Diderot
Hadrien HERRAULT, université de Lille
Lise LANDRIN, post-Doctorante, université du Luxembourg
Frédéric LANDY, Institut français de Pondichéry/université Paris-Nanterre
Léa LEMAIRE, université libre de Bruxelles
Sophie MOREAU, université Paris Est-Marne-La-Vallée
Florian OPILLARD, EHESS
Carlos SALAMANCA, CONICET/Institut de géographie, université de Buenos Aires
Gabrielle SAUMON, université de Limoges, ACP (UGE)
Amandine SPIRE, université Paris-Diderot
Jean-Fabien STECK, université Paris-Nanterre

Comité Scientifique | Scientific Board
Gerald AIKEN, Luxembourg Insitute of Socio-Economic Research, Luxembourg
Virginie BABY-COLLIN, université d’Aix-Marseille, France
Marie-Hélène BACQUÉ, université Paris Nanterre, France
Guy BAETEN, Malmö University, Suède
Claire BENIT-GBAFFOU, université d’Aix-Marseille, France
Lisa BRAWLEY, Vassar College, États-Unis
Chloé BUIRE, LAM/CNRS, France
Christine CHIVALLON, LAM/CNRS, France
Béatrice COLLIGNON, université Bordeaux III, France
Mustafa DIKEC, Royal Holloway, University of London, Grande-Bretagne
Teresa DIRSUWEIT, université du Witwatersrand, Afrique du Sud
Frédéric DUFAUX, université Paris Nanterre, France
Karine DUPLAN, université de Genève, Suisse
Susan S. FAINSTEIN, Harvard University, États-Unis
Philippe GERVAIS-LAMBONY, université Paris-Nanterre, France
Liette GILBERT, York University, Toronto, Canada
Camille GUENEBEAUD, université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, France
Dominic LAPOINTE, université du Québec, Canada
Sonia LEHMAN-FRISCH, université Paris Nanterre
Alan MABIN, université de Pretoria, Afrique du Sud
Andrew MAC LARAN, Trinity College Dublin, Irlande
Peter MARCUSE, Columbia University, Etats-Unis
Olivier MILHAUD, université Paris 4 Sorbonne, France
Marianne MORANGE, Inalco, France
Marie MORELLE, université Paris 1 Panthéon Sorbonne, France
Alain MUSSET, EHESS-Paris, France
Sabine PLANEL, IRD, France
Usha RAMANATHAN, Centre for the Study of Developing Societies, Inde
Alain REYNAUD, université de Reims, France
Jennifer ROBINSON, University College London, Grande-Bretagne
Jean-Michel SALANSKIS, université Paris-Nanterre, France
Alex SCHAFRAN, University of Leeds, Royaume-Uni
Edward SOJA(†), University of California Los Angeles, États-Unis
Fabrice RIPOLL, université Paris-Est-Créteil, France

Réseau international de correspondants | Advisory Board and Regional Scientific Correspondents
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